Tsunenaga Hasekura (支倉六右衛門常長note, soit Hasekura Rokuemon Tsunenaga – les sources européennes contemporaines écrivent Faxecura Rocuyemon, reflétant approximativement la prononciation de l'époque –), également appelé Don Felipe Francisco Hasekura après sa conversion au christianisme, est né en 1571 et décédé en 1622. Samouraï japonais, vassal du daimyō de Sendai, Masamune Date, il dirigea une ambassade vers la Nouvelle-Espagne puis l'Europe entre 1613 et 1620. Il fut le tout premier officiel japonais envoyé aux Amériques, et lorsqu'il se rendit en France, permit le premier contact direct entre Français et Japonais.
Bien que l'ambassade de Hasekura ait fait une forte impression en Europe, elle est arrivée une époque où le Japon tentait de supprimer le christianisme de son sol, si bien que les monarques européens, tels que le roi d'Espagne, ont finalement refusé les arrangements commerciaux que Hasekura tentait d'établir. Hasekura est rentré au Japon en 1620 et mort de maladie environ un an après, son ambassade n'ayant débouché sur aucun résultat dans un Japon en plein isolationnisme.
Biographie
Jeunesse
On ne sait que peu de choses de la jeunesse de Tsunenaga Hasekura. Né en 1571, c'est un noble samouraï de rang moyen du fief d'Ōshū, au nord du Japon, qui sert directement le daimyō Masamune Date. Ils ont tous les deux approximativement le même âge, et les archives montrent que Date lui confie le rôle de le représenter au cours de plusieurs missions importantes.
Durant six mois en 1597, il se bat comme samouraï vétéran lors de la guerre Imjin, sous le shogunat de Hideyoshi Toyotomi.
En 1612, son père, Tsunenari Hasekura (支倉常成, Hasekura Tsunenari), est condamné pour corruption ; il est mis mort en 1613. Son fief est confisqué, et son fils doit normalement être exécuté également. Cependant, Masamune Date donne Tsunenaga Hasekura la possibilité de restaurer son honneur en prenant en charge une ambassade en Europe, et lui rend également rapidement ses terres.
Contexte de l'ambassade
Contacts entre Espagnols et Japonais
Au XVI siècle, les Espagnols commmencent faire des voyages transpacifiques entre la Nouvelle-Espagne et la Chine, via leur base territoriale des Philippines, suivant la route maritime établie par Andrés de Urdaneta. Manille devient leur point d'accès définitif dans la région asiatique en 1571. À cause du mauvais temps, des bateaux espagnols font régulièrement naufrage le long des côtes japonaises, ce qui permet l'Espagne d'initier des contacts avec ce pays. Les Espagnols désirent répandre la foi chrétienne au Japon, mais leurs efforts dans ce sens rencontrent une forte résistance de la part des jésuites, qui ont commencé l'évangélisation du pays en 1549, mais aussi de celle des Portugais et des Néerlandais qui ne veulent pas voir l'Espagne participer au commerce avec le Japon.
Certains Japonais, tels que Christopher et Cosmas, sont connus pour avoir traversé l'Océan Pacifique bord de galions dès 1587. On sait également que des cadeaux sont échangés entre le gouverneur des Philippines et Hideyoshi Toyotomi, qui le remercie dans une lettre datée de 1597, écrivant « Je trouve en particulier l'éléphant noir tout fait inhabituel. »
En 1609, le galion espagnol San Francisco doit affronter une mauvaise météo lors de son voyage de Manille Acapulco, et fait naufrage sur la côte japonaise Chiba, près d'Edo. Les marins sont sauvés et bien accueillis, et le capitaine du navire, Rodrigo de Vivero, ancien gouverneur par intérim des Philippines, rencontre le shogun la retraite Ieyasu Tokugawa. Ils signent un traité le 29 novembre 1609, par lequel les Espagnols gagnent le droit d'établir un comptoir dans l'est du Japon, des spécialistes de l'exploitation minière peuvent être envoyés au Japon depuis la Nouvelle-Espagne, les navires espagnols sont autorisés faire étape au Japon en cas de nécessité et une ambassade japonaise doit être envoyée la cour d'Espagne.
Premières expéditions japonaises en Amérique
Voyage du San Buena Ventura en 1610
Un moine franciscain espagnol du nom de Luis Sotelo, qui fait du prosélytisme dans la région d'Edo, parvient convaincre le shogun Ieyasu Tokugawa et son fils Hidetada de l'envoyer comme ambassadeur en Nouvelle-Espagne. Il voyage avec les marins espagnols du San Francisco s'en retournant sur le San Buena Ventura, un navire construit par l'aventurier anglais William Adams pour le shogun. Une fois en Nouvelle-Espagne, Luis Sotelo rencontre le vice-roi Luis de Velasco, qui accepte d'envoyer un ambassadeur au Japon en la personne du fameux explorateur Sebastián Vizcaíno, avec en plus la mission d'explorer « les Îles d'or et d'argent » (« las Islas del Oro y de la Plata ») qu'on suppose alors exister l'est des îles japonaises.
Vizcaíno arrive au Japon en 1611 et rencontre de nombreuses reprises le shogun ainsi que des seigneurs féodaux. Ces rencontres sont marquées par son manque de respect pour les coutumes japonaises, l'hostilité montante des Japonais envers les missionnaires catholiques et les intrigues des Hollandais pour contrer les ambitions espagnoles. Vizcaíno part finalement la recherche des Îles d'argent, recherche pendant laquelle il rencontre du mauvais temps, ce qui le force retourner au Japon avec des dégâts importants.
Voyage du San Sebastian en 1612
Sans attendre Vizcaíno, un autre navire, nommé le San Sebastian, construit Izu par le bakufu sous la houlette du ministre de la Marine Shōgen Mukai, part pour le Mexique le 9 septembre 1612 avec son bord Luis Sotelo, ainsi que deux représentants de Masamune Date, dans le but de faire progresser les accords commerciaux avec la Nouvelle-Espagne. Cependant, le bateau sombre quelques milles d'Uraga, et l'expédition doit être abandonnée.
Préparation de l'ambassade, en 1613
Le shogun décide alors de faire construire un galion de 500 tonneaux au Japon dans le double but de raccompagner Sebastián Vizcaíno en Nouvelle-Espagne et d'envoyer une mission d'ambassade japonaise qui sera accompagnée par Luis Sotelo. La construction de ce galion, nommé Date Maru par les Japonais, puis San Juan Bautista par les Espagnols, dure 45 jours, avec la participation d'experts techniques du bakufu (le Ministre de la marine Shōgen Mukai, une connaissance de William Adams avec qui il a bâti plusieurs vaisseaux, envoie son charpentier en chef), 800 constructeurs navals, 700 forgerons, et 3 000 charpentiers. La prise en charge de ce projet est confiée Masamune Date, le daimyō de Sendai, qui nomme un de ses vasseaux, Tsunenaga Hasekura (dont le fief est estimé aux alentours de 600 koku), pour diriger la mission :
« Le grand navire quitta Toshima-Tsukinoura pour les contrées des Barbares du Sud le 15 septembre avec sa tête Hasekura Rokuemon Tsunenaga, et ceux nommés Imaizumi Sakan, Matsuki Shusaku, Nishi Kyusuke, Tanaka Taroemon, Naito Hanjuro, Sonohoka Kyuemon, Kuranojo, Tonomo, Kitsunai, Kyuji, et plusieurs autres sous les ordres de Rokuemon, ainsi que 40 Barbares du Sud, 10 hommes de Mukai Shōgen, ainsi que des commerçants, pour un total de 180 hommes. » — (Archives de la maison Date, Keicho-Genna 伊達家慶長元和留控, Gonoi p. 56)
L'objectif de l'ambassade japonaise est la fois de discuter d'arrangements commerciaux avec la couronne espagnole Madrid, et de rencontrer le pape Rome. Masamune Date montre une grande volonté d'accueil envers la religion catholique sur ses terres : il invite Luis Sotelo et autorise la propagation du christianisme en 1611. Dans sa lettre au pape apportée par Hasekura, il écrit : « J'offrirai mon domaine comme base pour votre travail de missionnaire. Envoyez autant de padres que possible. »
Sotelo, dans son récit de ces voyages, insiste sur la dimension religieuse de la mission, soulignant que son objectif principal est de répandre la foi chrétienne dans le nord du Japon :
« Je fus précédemment envoyé en tant qu'ambassad
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Tsunenaga Hasekura (支倉六右衛門常長 note, soit Hasekura Rokuemon Tsunenaga – les sources européennes contemporaines écrivent Faxecura Rocuyemon, reflétant approximativement la prononciation de l'époque –), également appelé Don Felipe Francisco Hasekura après sa conversion au christianisme, est né en 1571 et décédé en 1622. Samouraï japonais, vassal du daimyō de Sendai, Masamune Date, il dirigea une ambassade vers la Nouvelle-Espagne puis l'Europe entre 1613 et 1620. Il fut le tout premier officiel japonais envoyé aux Amériques, et lorsqu'il se rendit en France, permit le premier contact direct entre Français et Japonais.
Bien que l'ambassade de Hasekura ait fait une forte impression en Europe, elle est arrivée une époque où le Japon tentait de supprimer le christianisme de son sol, si bien que les monarques européens, tels que le roi d'Espagne, ont finalement refusé les arrangements commerciaux que Hasekura tentait d'établir. Hasekura est rentré au Japon en 1620 et mort de maladie environ un an après, son ambassade n'ayant débouché sur aucun résultat dans un Japon en plein isolationnisme.
Biographie
Jeunesse
On ne sait que peu de choses de la jeunesse de Tsunenaga Hasekura. Né en 1571, c'est un noble samouraï de rang moyen du fief d'Ōshū, au nord du Japon, qui sert directement le daimyō Masamune Date. Ils ont tous les deux approximativement le même âge, et les archives montrent que Date lui confie le rôle de le représenter au cours de plusieurs missions importantes.
Durant six mois en 1597, il se bat comme samouraï vétéran lors de la guerre Imjin, sous le shogunat de Hideyoshi Toyotomi.
En 1612, son père, Tsunenari Hasekura (支倉常成, Hasekura Tsunenari), est condamné pour corruption ; il est mis mort en 1613. Son fief est confisqué, et son fils doit normalement être exécuté également. Cependant, Masamune Date donne Tsunenaga Hasekura la possibilité de restaurer son honneur en prenant en charge une ambassade en Europe, et lui rend également rapidement ses terres.
Contexte de l'ambassade
Contacts entre Espagnols et Japonais
Au XVI siècle, les Espagnols commmencent faire des voyages transpacifiques entre la Nouvelle-Espagne et la Chine, via leur base territoriale des Philippines, suivant la route maritime établie par Andrés de Urdaneta. Manille devient leur point d'accès définitif dans la région asiatique en 1571. À cause du mauvais temps, des bateaux espagnols font régulièrement naufrage le long des côtes japonaises, ce qui permet l'Espagne d'initier des contacts avec ce pays. Les Espagnols désirent répandre la foi chrétienne au Japon, mais leurs efforts dans ce sens rencontrent une forte résistance de la part des jésuites, qui ont commencé l'évangélisation du pays en 1549, mais aussi de celle des Portugais et des Néerlandais qui ne veulent pas voir l'Espagne participer au commerce avec le Japon.
Certains Japonais, tels que Christopher et Cosmas, sont connus pour avoir traversé l'Océan Pacifique bord de galions dès 1587. On sait également que des cadeaux sont échangés entre le gouverneur des Philippines et Hideyoshi Toyotomi, qui le remercie dans une lettre datée de 1597, écrivant « Je trouve en particulier l'éléphant noir tout fait inhabituel. »
En 1609, le galion espagnol San Francisco doit affronter une mauvaise météo lors de son voyage de Manille Acapulco, et fait naufrage sur la côte japonaise Chiba, près d'Edo. Les marins sont sauvés et bien accueillis, et le capitaine du navire, Rodrigo de Vivero, ancien gouverneur par intérim des Philippines, rencontre le shogun la retraite Ieyasu Tokugawa. Ils signent un traité le 29 novembre 1609, par lequel les Espagnols gagnent le droit d'établir un comptoir dans l'est du Japon, des spécialistes de l'exploitation minière peuvent être envoyés au Japon depuis la Nouvelle-Espagne, les navires espagnols sont autorisés faire étape au Japon en cas de nécessité et une ambassade japonaise doit être envoyée la cour d'Espagne.
Premières expéditions japonaises en Amérique
Voyage du San Buena Ventura en 1610
Un moine franciscain espagnol du nom de Luis Sotelo, qui fait du prosélytisme dans la région d'Edo, parvient convaincre le shogun Ieyasu Tokugawa et son fils Hidetada de l'envoyer comme ambassadeur en Nouvelle-Espagne. Il voyage avec les marins espagnols du San Francisco s'en retournant sur le San Buena Ventura, un navire construit par l'aventurier anglais William Adams pour le shogun. Une fois en Nouvelle-Espagne, Luis Sotelo rencontre le vice-roi Luis de Velasco, qui accepte d'envoyer un ambassadeur au Japon en la personne du fameux explorateur Sebastián Vizcaíno, avec en plus la mission d'explorer « les Îles d'or et d'argent » (« las Islas del Oro y de la Plata ») qu'on suppose alors exister l'est des îles japonaises.
Vizcaíno arrive au Japon en 1611 et rencontre de nombreuses reprises le shogun ainsi que des seigneurs féodaux. Ces rencontres sont marquées par son manque de respect pour les coutumes japonaises, l'hostilité montante des Japonais envers les missionnaires catholiques et les intrigues des Hollandais pour contrer les ambitions espagnoles. Vizcaíno part finalement la recherche des Îles d'argent, recherche pendant laquelle il rencontre du mauvais temps, ce qui le force retourner au Japon avec des dégâts importants.
Voyage du San Sebastian en 1612
Sans attendre Vizcaíno, un autre navire, nommé le San Sebastian, construit Izu par le bakufu sous la houlette du ministre de la Marine Shōgen Mukai, part pour le Mexique le 9 septembre 1612 avec son bord Luis Sotelo, ainsi que deux représentants de Masamune Date, dans le but de faire progresser les accords commerciaux avec la Nouvelle-Espagne. Cependant, le bateau sombre quelques milles d'Uraga, et l'expédition doit être abandonnée.
Préparation de l'ambassade, en 1613
Le shogun décide alors de faire construire un galion de 500 tonneaux au Japon dans le double but de raccompagner Sebastián Vizcaíno en Nouvelle-Espagne et d'envoyer une mission d'ambassade japonaise qui sera accompagnée par Luis Sotelo. La construction de ce galion, nommé Date Maru par les Japonais, puis San Juan Bautista par les Espagnols, dure 45 jours, avec la participation d'experts techniques du bakufu (le Ministre de la marine Shōgen Mukai, une connaissance de William Adams avec qui il a bâti plusieurs vaisseaux, envoie son charpentier en chef), 800 constructeurs navals, 700 forgerons, et 3 000 charpentiers. La prise en charge de ce projet est confiée Masamune Date, le daimyō de Sendai, qui nomme un de ses vasseaux, Tsunenaga Hasekura (dont le fief est estimé aux alentours de 600 koku), pour diriger la mission :
L'objectif de l'ambassade japonaise est la fois de discuter d'arrangements commerciaux avec la couronne espagnole Madrid, et de rencontrer le pape Rome. Masamune Date montre une grande volonté d'accueil envers la religion catholique sur ses terres : il invite Luis Sotelo et autorise la propagation du christianisme en 1611. Dans sa lettre au pape apportée par Hasekura, il écrit : « J'offrirai mon domaine comme base pour votre travail de missionnaire. Envoyez autant de padres que possible. »
Sotelo, dans son récit de ces voyages, insiste sur la dimension religieuse de la mission, soulignant que son objectif principal est de répandre la foi chrétienne dans le nord du Japon :